Mon expérience à la Strong Viking de 42 km

La Strong Viking est une course à obstacles de 42 km avec 100 obstacles à franchir durant la course. L’idée est de faire plusieurs fois un tour qui se rétrécit : 19 km, puis 13 km, puis 7 km, avec des délais pour chaque tour sous peine d’élimination. Si on rate un obstacle, on doit faire 10 burpees de pénalité, et 20 burpees si on en skippe un. L’effort est estimé à 7h30.

Cette année, je voulais réellement me lancer un défi sportif. Un défi dont je n’étais pas sûr de réussir, un défi qui me rendrait fier si je le terminais. Je ne voulais pas une simple médaille de participation, mais un véritable souvenir. Bref, je voulais en baver. J’ai donc décidé en janvier de m’inscrire pour la Strong Viking de 42 km.

La Strong Viking m’a demandé 4 mois de préparation, avec des courses de 3 à 5 fois par semaine pour un total de 42 à 65 km de course par semaine, plus les séances de renforcement musculaire. Vers la fin de ma préparation, je m’entraînais 2 fois par jour, 5 fois par semaine, et j’ai perdu 5 kg. Même si j’échouais, l’effort en valait la peine !

Comment Reduan instructeur en Krav Maga à vécu la strong viking de 42 km ?

Le départ de la course

Le jour de la course, il ne faisait pas très beau : 12 degrés, temps entre pluie et soleil. Pas idéal pour une première fois ! Mais bon, c’est la Belgique. Si j’attends qu’il fasse beau, je reste chez moi ! Je me sentais bien et prêt mentalement à affronter ce qui m’attendait. Nous avons failli rater le départ car le parking était à 2 km de l’entrée. Nous avons sous-estimé le temps de trajet, ce qui fait que nous avons démarré sans l’échauffement prévu.

Pendant la course

Pour le premier tour de 19 km, je me sentais bien physiquement et mentalement. La fatigue est arrivée dès les 20 premiers km. À la fin de ce premier tour, mes jambes commençaient à fatiguer et j’avais déjà fait une quarantaine de burpees. Nous voilà partis pour les 13 km. J’ai eu un problème : je devais aller aux toilettes ! Et aucune toilette ne venait à mon secours. Ce problème a ralenti ma course. J’ai bien couru 1 heure avec ce souci.

À 26 km, mon frère a décidé d’abandonner pour ne pas trop se fatiguer avant son prochain combat. J’ai continué seul. À partir de ce moment, le physique commençait vraiment à me lâcher. Le mental a dû prendre le dessus. Plutôt que de penser aux 16 km restants, je me concentrais sur les 5 km suivants. Les épreuves devenaient difficiles, porter mon poids devenait fastidieux. Les épreuves dans l’eau et la boue étaient très difficiles à cause du froid.

J’ai terminé le tour de 13 km juste 5 minutes avant l’élimination. Mentalement, c’était dur car je savais que je ne finirais pas dans les temps. Mais je me suis dit : « Bouge ton cul, termine même en marchant s’il le faut ! » Je suis le dernier de la Strong Viking à avoir fini. Les autres après moi ont été éliminés.

La fin de course

Il me restait « que » 7 km. À ce moment-là, mon physique lâchait vraiment. J’avais les pieds défoncés, des crampes aux adducteurs. J’ai dû skipper une épreuve car le dernier passage dans l’eau était impossible. J’ai terminé en 8 heures au lieu de 7h30.

Après la course

J’étais clairement fier de moi, peu importe le chrono. J’ai fini le défi que je m’étais imposé. Le parking à 2 km m’a paru très loin. Ensuite, 1h30 de conduite jusqu’à chez moi. Impossible de marcher normalement en sortant de la voiture. J’ai gardé cette démarche pendant 3 jours. J’ai éclaté mes ongles de pieds, mes chaussures étaient mortes, courbatures aux épaules et au dos pendant 3 jours.

En conclusion :

Je suis fier de l’avoir fini ! Fier de m’être entraîné pour ça. Maintenant, il est temps de reprendre les sports de combat ! Ce qui m’a frustré, c’est qu’il faut 4 jours de repos avant et 5 après. Enchaîner ce genre de course demande trop de pauses d’entraînement au quotidien.

Force et honneur,
Ton instructeur dévoué, Reduan